Toujours à la bourre pour coucher les quelques notes et impressions du festival Lyonnais. Je me suis aperçu cette année de l’utilité de l’homme augmenté par son mobile, en allant revoir des notes passées, sur ce blog, à propos des Nuits Sonores. En réponse à une question comme

Qu’est-ce qu’il y avait eu de marquant il y a deux ans, déjà ?

- Et l’année dernière ? - Ah oui attends, je crois que ça m’avait saoulé, il y avait trop de tech, attends je retrouve mes notes, ben elles sont où ? Non, ça c’est les NS de 2014, ça c’est les transmusicales 2015… et non pas de notes pour l’année dernière. Fuck !

Du coup même si c’est bref, je vais quand même laisser quelques traces au moins pour pallier ma mémoire défaillante, histoire de savoir quoi répondre à la question l’année prochaine.

Descendu en blabla car pour changer, et aussi un peu pour des raison de budget. Je me suis retrouvé à côté d’une étudiante chinoise avec qui on a pas mal parlé de musique. On s’en fout, me direz-vous. Pas tout à fait, car la discussion a dévié sur les ruptures technologiques dans la musique… on en reparle.

Mercredi

On commence par Mickael Meyer (Berlin) parfait pour se mettre dans l’ambiance : [embedyt]http://www.youtube.com/watch?v=d4FcoRxLvHI&width=400&height=250[/embedyt]

Ensuite, rideau, plus de batterie pour prendre des notes sur mon mobile. Mais la soirée a été riche, le nouveau projet de Pantha du Prince très mélodieux et cool dans le hall 1.

[soundcloud url=”https://api.soundcloud.com/tracks/264901467” params=”color=ff5500&auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false” width=”100%” height=”166” iframe=”true” /]

D’ailleurs ce hall est toujours celui que je préfère au marché gare, plus intime, avec les lumières plus travaillées (ah les boules à facettes de l’année dernière !), et cette année des tubes lumineux qui forment des croix.

Enfin nous avons tous kiffé sur Red Axes, des Israéliens de Tel-Aviv, très varié : [soundcloud url=”https://api.soundcloud.com/tracks/249845096” params=”color=ff5500&auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false” width=”100%” height=”166” iframe=”true” /]

Paula Temple tape trop fort, c’est pénible sans prendre des trucs. A noter In Aeternam Vale, le nom de scène de Laurent Prot, passionné de musique électronique analogique depuis 30 ans, qui a été repéré par les NS, et venait jouer sur scène. Nous l’avons raté.

Jeudi

Je retrouve Carole à la carte blanche à Séoul, une scène qui est tout au bout de la presqu’île derrière le musée des confluences. Je voulais voir Glen Check : super bien.

[soundcloud url=”https://api.soundcloud.com/tracks/156700986” params=”color=ff5500&auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false” width=”100%” height=”166” iframe=”true” /]

Puis DTSQ très punk 80’s : [soundcloud url=”https://api.soundcloud.com/tracks/170734714” params=”color=ff5500&auto_play=false&hide_related=false&show_comments=true&show_user=true&show_reposts=false” width=”100%” height=”166” iframe=”true” /]

On va boire un verre. Carole me dit qu’elle a bu le café avec Simon Reynolds chez Richard Bellia. Avouant mon ignorance sur Simon Reynolds, elle m’explique qu’il a été journaliste musical au New York Times, Village Voice, Spin, The Guardian, Rolling Stone, The Observer… qu’il a écrit un bouquin “Bring The Noise”. OK. Autant pour moi. Il y a d’ailleurs un article sur Rue89 “Pourquoi la musique n’invente plus rien : rencontre avec Simon Reynolds”.

Je mets notre digression dans un autre post pour ne pas faire trop long.

Après notre conversation, retour à la sucrière pour les NS Days. C’est Motor city drum ensemble, qui joue de la musique d’homosexuel comme on l’adore (il joue fréquemment dans les clubs homo berlinois), funk, house, ambiance joyeuse aux NS days. Il nous joue par exemple un remix de Stand on The Word, un morceau génial avec une histoire pleine de rebondissements :

[embedyt]http://www.youtube.com/watch?v=sqWdvUJkiVE&width=400&height=250[/embedyt]

Vendredi

Dans l’après-midi, retour à la scène Coréenne. Comme l’European Lab est aussi au musée des confluences, je vais jeter un oeuil. J’arrive un peu tard pour une conférence sur “Lanceurs d’alertes et nouvelles formes de militantisme” avec des intervenants intéressants (de wikileaks, un philosophe), c’est bien organisé. Je trouve que c’est une excellente idée d’utiliser l’énergie du festival et des festivaliers pour parler politique, être dans l’action avec des hackatons, dépasser les “yaka-faukons” des discussions alcoolisées sous décibels.

Ensuite je me dirige vers la scène pour “We dance”. Rock acidulé, un peu surf musique, une fille à la basse, une à la guitare électrique et un batteur.

Puis soirée Laurent Garnier et ses invités pour les NS Days. Sympa mais pas très emballé (en ce qui me concerne).

Enfin, c’est THE soirée (en ce qui me concerne) : James Holden, Weval, Moderat.

Pour faire court, James Holden, je ne sais pas trop qu’en penser, son projet “Outdoor Museum of Fractals” avec un percussionniste, une boucle qu’il fait tourner pendant 3/4 d’heure, la faisant évoluer lentement. Très hypnotique. Le mieux c’est que vous vous fassiez une idée :

Weval très bien, je redoutais une certaine lenteur, mais c’était plus rapide que les disques et hyper élégant.

Moderat, grosse déception, essentiellement à cause du son : il y avait énormément de graves, si bien que la musique était noyée dans un gloumi informe de basses. Ce n’était pas le cas pour les autres groupes dans ce hall 1.

Samedi

Une belle surprise pour une soirée qu’on n’attendait pas.

D’abord A-Wa. Magnifiques toutes les trois avec leurs musiciens. Des israéliennes d’origine yéménites. Grosse énergie, voix très justes et entêtantes, une parfaite alchimie avec le public :

Max Cooper (en) Alternance entre trucs qui bastonnent limite dubstep et passages plus mélodieux tripopisants et messages vidéos sur l’aliénation du monde par la technologie. Très gracieux.

R3a : House remise au goût du jour, assez groovy. Ensuite, vers 3h30 ça part en teuf, je me rentre. Petite galère, CB pas prise par les borne Vélov. Retour à pied. Ce qui m’a permis de d’entendre le son jusqu’à St Just.

Bref, (ahem) excellentes Nuits Sonores cette année, que j’ai trouvées plus originales, musicales et pointues que les deux années précédentes. Un de mes indicateurs, c’est le nombre d’albums/EP que j’achète grâce au festival : Red Axes, Max Cooper, In Aeternam Vale, Weval (le dernier EP), A-Wa, Moderat. Merci à tous les Lyonnais pour l’accueil, Céline, Marc, Michel, Carole, Béa, HP, et à toute l’orga Arty Farty du festival.