Nous avons noté tout au long de notre périple les moyens de transports que nous avons pris, ainsi que les caractéristiques de ces transports au niveau de l’impact C0
Voici la synthèse :
trajet | type | km | kgEqCO2/pers. |
---|---|---|---|
Paris – Luxembourg | train élec. | 287 | 0,8 |
Luxembourg - Koblenz – Hambourg | train élec. | 526 | 9,8 |
Hambourg - Flensburg - Copenhague | train élec. | 361 | 6,3 |
Copenhague - Malmö - Stockholm | train élec. | 522 | 0,8 |
Stockholm - Oslo | train élec. | 523 | 1,1 |
Stockholm - Oslo | bus | 171 | 18,8 |
Oslo - Bergen | bus | 551 | 60,6 |
Bergen – Stavanger | bateau | 160 | 19,2 |
Stavanger - Kristiansand | train élec. | 230 | 0,6 |
Kristiansand - Hirtshals | bateau | 132 | 56 |
Hirshals - Aalborg | train diesel | 67 | 8 |
Aalborg - Fredericia | train diesel | 165 | 20 |
Fredericia - Hambourg | train diesel | 232 | 28 |
Hambourg – Paris (via Francfort) | train élec. | 575 | 6,3 |
Total | 4502 | 236,3 |
Résultat, nous avons parcouru 4502km et produit 236kgEqCO
Quelques notes sur ces données.
Premièrement des repères :
Les données ne comptent que les scopes 1 et 2, la fabrication des équipements (trains, bateaux, bus), leur acheminement, leur recyclage (scope 3) ne sont pas pris en compte.
Niveau méthodologique nous avons utilisé :
Nous avons subi la tempête “Hans” qui nous a obligé à prendre le bus pour arriver à Oslo. Hans nous a également privé de notre trajet Oslo-Finse et Finse-Bergen (un des gros intérêts de ce voyage). Nous avons du prendre un bus Oslo-Bergen. Si nous n’avions pas eu cette tempête, nous aurions eu un impact de 158kgEqCO
Par ailleurs, les trains diesel nous ont aussi coûté beaucoup en CO
Enfin on peut même pousser plus loin. Nous avons observé que le mix énergétique notamment en Allemagne n’était pas bon car il y a pas mal de production d’électricité avec des centrales à charbon. Le nombre de gramme de CO
Et si nous avions pris l’avion ? Alors dans ce scénario on n’aurait pas pu avoir le même itinéraire (du moins par le seul moyen aérien). Mais en supposant qu’on redescende directement de Bergen à Paris, alors l’impact aurait été de 882kgEqCO
Vous pouvez retrouver tous ces scénarii et jouer avec ici.
Si vous avez des remarques, corrections, interrogations n’hésitez pas à me contacter.
]]>Un ICE entre Hambourg et Francfort, on déjeune dans un bon restaurant, il commence à faire chaud, on approche doucement du dôme de chaleur qui est présent sur la France. Francfort est une ville économique dynamique, elle a une bourse, c’est la 4e place financière d’Europe et la ville la plus riche d’Allemagne avec un PIB par habitant de 85300€.
Le centre est plus traditionnel avec des maisons à colombage colorées.
C’est aussi une ville très culturelle, elle a par exemple hébergée Goethe, et possède beaucoup de musées et théâtres.
Et puis en gare de Francfort, on retrouve un TGV.
Hbg Fkfrt : 395
Hambourg - Frankfort - Strasbourg : 575km Strasbourg - Paris : 396km
Allemagne : 266g France : 25g
(396 * 25 + (575-396) * 266 )* 0,11 = 6326 ~ 6,3kg
]]>Aalborg est un port au cente du Danemark qui servait de base de départ des expéditions viking. Une ville très culturelle, quand nous y étions un festival de musique se préparait, il y avait des scènes dans toute la ville.
Ces derniers déplacements se font en train diesel. Aïe, nous n’avons pas encore eu ce cas. Pour Hirtshals-Aalborg c’est 67km.
C’est une valeur intermédiaire, probablement conservatrice car il s’agit de TER diesel français, or les trains que nous prenons sont récents, et utilisent des moteurs récents plus efficaces que ceux des TER. Mais nous garderons cette hypothèse pour la suite.
Toujours train diesel 165km
En reprenant le calcul ci-dessus 122 * 165 = 20130 ~ 20kg
En train élec : 165 * 122 * 0,11 = 2,4kg
Toujours en diesel
232km Via Padborg : 86km (fredericia - pdbg) Pdbg - Hmbg : 146km
Aurait du être : Danemark : 122g Allemagne : 272g
((122 * 86) + (146 * 272)) * 0,11= 5222g ~ 5,2kg
232 * 122 = 28,3kg
]]>En train. Paysages verdoyants avec des vaches qui fait penser un peu à la Normandie au début.
Et puis des paysages d’eau avec des grandes plaques rocheuses et des maisons intercalées dans les interstices de terre et d’herbe, des lacs paisibles qui reflètent les montagnes environnantes.
230km Norvège sud : 24g/kWh 230 * 0,11 * 24 = 607g ~ 0,6kg
Retour au Danemark en bateau.
Cf le simulateur pour A/R futur.eco
112kg/2 = 56kg
Petit village de bord de mer avec des grandes plages. Nous étions dans un camping, dans deux petites Hüte au bord de la mer du nord. Nous nous sommes baignés, nous avons eu un magnifique coucher de soleil.
]]>Pour les émissions il est indiqué sur le site de fjordline qu’ils utilisent du “biogaz” et que cela réduit les émissions de gaz à effet de serre de 23%.
Le site futur.eco indique que l’impact carbone de notre trajet est de 50kgeqCO2 pour un A/R.
Ce qui ferai la moitié (juste aller) moins 23℅ : 50/2 * (1-0,23) = 19,25 kg
https://www.rts.ch/info/economie/14077759-pas-100-ecolo-le-bateau-de-croisiere-au-gnl-se-veut-une-transition-vers-le-vert.html
Petite Ville du sud pleine de bars et restaurants hauts en couleur dans des petites rues pavées. Très festive quand nous y étions car c’était la rentrée universitaire et la ville fait beaucoup d’efforts pour que les étudiants trouvent leur place.
Intéressant car c’est une ville qui s’est développée au 19e siècle autour de l’industrie du poisson séché, de la fabrication de bateau et l’ingénierie. Le pétrole a aussi bénéficié à la région dans les villes de Sandnes, Sola, Randaberg.
Ce développement récent dans un territoire favorable (pas de grosses dénivelées) fait que la place de l’automobile est prépondérante quand on sort du petit centre. Il y a des grandes voies pour voiture. La nature est domestiquée, cantonnée aux espaces qu’on lui laisse. Les parcours piétons sont compliqués, passent par des souterrains , des passerelles, des détours pour traverser les grandes voies.
C’est par exemple aux antipodes de Luxembourg, ou dans une moindre mesure Copenhague.
]]>Il y a aussi le Rachais : Fløyen un resto/bar desservi par un funiculaire et qu’on peut aussi rejoindre par des chemins remplis de coureurs le matin.
Certes les montgnes montent moins haut mais il y a le port. Avoir les ballades en montagne avec la mer à proximité c’est assez ouf. Pour la petite histoire c’est un des ports principaux de la ligue Hanséatique. Accord commercial entre plusieurs dizaines de villes de la baltique, dont le Hansetag (l’Assemblée générale) se situait à Lübeck au nord de l’Allemagne. Cet accord a debuté en 1240 et a duré selon les uns (wikipedia/le monde) jusqu’à la fin de la guerre de 30 ans (les traités de Westphalie en 1648) ou à la moitié du 18e siècle (au musée de Bergen sur la Hanse). C’est à dire que la ligue a tenu pendant 300 à 500 ans. C’est ce qui a valu à Bergen d’être au patrimoine mondial de l’UNESCO car des comptoirs y sont encore conservés.
On a passé une journée pour faire une des principale rando de Bergen : monter à Ulriken en cabine (643m de deniv) et rejoindre Fløyen par les chemins de montagne (~15km) avec un sentier très accidenté par les nombreuses pierres qui servent aussi à ne pas s’enfoncer dans les sols herbeux détrempés par l’eau.
Car oui il pleut beaucoup à Bergen : ils comptent 30-50 jours de pluie. À savoir une journée où on se lève avec la pluie, on passe la journée avec la pluie et on se couche avec la pluie. Mais cela alimente une nature magnifique avec des mousses vertes d’une couleur incroyable et mille sortes d’herbes folles.
]]>On s’en fait une raison, ça fait partie du voyage. Du coup on arrive à étendre d’une nuit notre réservation à Bergen, et on part en bus : on passe par
Paysages magnifiques de montagne, en culminant sur un plateau. Des lacs partout, beaucoup d’eau suite à la tempête Hans avec des rivières déchaînées et menaçantes, des inondations pour les parties les plus proches des rives.
Bus : scania interlink 9-litre 360 hp
551km * 0,11 = 60,6 kg Réf : https://impactco2.fr/transport/busthermique
Aurait du être (en train) Oslo - Finse - Bergen : 500km 500 * 0,11 * 26 = 1430 ~ 1,4kg
]]>Beaucoup de prés, des bois, des maisons suédoises en bois, rouge et blanches, quelques cultures ressemblant à des oléagineux et beaucoup de lacs.
522km Suède : 14g 522 * 0,11 * 14 = 804g ~ 0,8kg
Stockholm fait beaucoup plus grande ville que Copenhague pourtant elles sont pas de taille très différentes (2,1M hab. pour Stockholm, 1,3M hab. pour Copenhague avec agglomération).
La particularité de cette ville c’est qu’elle est bâtie sur 14 îles reliées entre elles par des ponts, métro, bateaux. La vieille ville (Gamla stan) est très bien préservée avec ses immeubles colorés aux frontons crénelés et ses rues pavées.
Bonnes promenades entre les différentes îles. On est allé au musée le plus visité : celui du bateau royal énorme pour l’époque avec deux ponts de canons pour donner un avantage pendant la guerre de 30 ans pour la maîtrise de la mer baltique entre Pologne , Russie, Danemark, Suède. Malheureusement ils n’avaient jamais fait de bateaux avec 6 étages (normalement 5) et le centre d’inertie était trop haut. Il est sorti de l’arsenal en 1628 et après une rafale de vent a sombré en 5mn. Il est resté 333 ans par 30m de fonds, dans une eau peu salée et froide, ce qui l’a conservé. En 1961, il est renfloué et commence sa restauration et les recherches qui révéleront beaucoup de choses ignorées de l’époque et la manière dont vivaient les gens au 17e siecle.
Nous avons logé dans l’ancienne prison de Långholmen restaurée en hôtel. On dort dans les cellules. C’est petit mais confortable, le lieu est immense, il y a une super cuisine commune, un musée, centre de conférence, et on peut déambuler dans ce dédale plein d’histoire(s).
]]>Ce qui a peut être aidé dans notre petite aventure danoise. On visite la “tour du vent” à Christianhavr, installation faite en open-source pour mesurer la météo et sensibiliser à propos du changement climatique. On prend le métro pour aller de l’autre côté de la ville. Des anciens bâtiments en pierre assez austères me donnent envie de prendre une photo, j’ouvre mon sac, pas de reflex. Fuck. Je l’ai oublié à la Tour du Vent où on s’était reposé sur des marches en bois. Il est resté là.
On reprend le métro et on demande autour. Ils nous disent de s’adresser au théâtre à côté. Quelqu’un l’avait bien trouvé et amené à l’accueil. Simple.
La tour du vent était une des installations de sensibilisation à l’écologie, et il y en avait bien d’autres comme cette machine à laver géante (5m de haut ) installée vers le canal Nyhavn, peinte en vert qui propose des programmes de greenwashing , ou encore le musée de l’architecture qui met en avant des initiatives de “Architecture sans frontières international” pour aider à construire des bâtiments avec des objectifs sociaux et environnementaux, le musée du design qui propose une exposition temporaire avec une partie sur le kraftivism ou militantisme artisant, les poubelles de tri (métal, verre, carton, papiers, plastiques, tout venant).
Dans l’oubli de l’appareil photo on a pu voir en réaction la responsabilité de la personne qui l’a amené au théâtre. Iel aurait pu se dire “tiens un appareil photo je le prends et je le garde”, ou encore “ ah quelqu’un a oublié son appareil mais ce n’est pas mon problème, si je le bouge il ne le trouvera plus”. Iel s’est en fait probablement dit “je l’amène à l’organisation la plus proche et digne de confiance, car sinon il risque d’être abimé (pluie, etc.), ou volé”. Iel a pris le temps de regarder autour, dévié de son activité, et réfléfchi au meilleur moyen d’agir face à la situation.
Et il semble que l’inverse soit vrai : on a vu à deux reprise des personnes se baigner à l’entrée de la ville. Notre réflexe à été : “on a le droit de se baigner ici ?”. Comme sur la statue de la petite sirène : des familles posaient leurs enfants à côté d’elle. On a eu le même questionnement.
Pourquoi penser relativement à l’interdit ? Comment ont pensé les personnes qui se sont baignées ?
]]>On traverse beaucoup de champs dans un paysage vallonné, des “petites” parcelles cultivées bordées de haies. Il y a des arbres partout et en pensant aux thématiques agricoles, on se dit que cela ressemble sans doute à ce qu’il faudrait faire en France pour aller vers une agriculture plus durable.
Une autre impression qui vient c’est celle d’espace. En prenant un paris-coenhague, déjà on part d’une ville et on arrive dans une autre ville et puis dans un pays ou quasiment 1/4 des habitants habitent la capitale, en survolant on pourrait répondre à la question “mais autour de Copenhague il y a quoi ? Rien : des champs”. Ce qui serait extrêmement dénigrant pour tous les gens qui habitent les alentours de ces champs, et réducteur pour le territoire qu’on a pu admirer pendant 4h45. Voire même pendant 14h si on additionne tous les trajets jusqu’ici.
Et si ce mode de voyage permettait de sortir de cette forme d’archipellisation qui peuple l’imaginaire du voyageur aéroporté ?
Tout en ayant à l’esprit notre biais de confirmation, c’est frappant de réaliser à quel point l’expérience du voyage prend une forme différente, qui doit elle même être altérée par rapport à la territorialité que d’autres qu’on a croisé en vélo doivent percevoir.
Hambourg-flensburg : 139km Flensburg-Copenhague : 222km
Allemagne : 300g Danemark : 71g
0,11 * (139 * 300+222 * 71)=6,3kg
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