Démarrage en souplesse pour le parc expo en tout cas, vu les allées éparses, le peu de monde devant les scènes. Parfait pour se mettre dans le bain. Le lendemain Ouest France indiquera 4200 personnes pour cette soirée, ce qui est assez peu comparé aux autres années.

Nous avons juste eu le temps d’arriver pendant Burning House, association récente de Chief Xcel des Blackalicious et Hervé Salters le bouillonnant clavier des Général Electrics. Première fois sur scène, la formation compte un contrebassiste, Chief Xcel aux samples et platines, un saxophoniste/flutiste et bien sûr Hervé Salters aux claviers. Le contrebassiste et le saxo jouent également du clavier sur certains morceaux.

Très musical, entre jazz, funk, hiphop et électro, le son semble analogique (on pense parfois au son du fender Rhodes avec de la distorsion) et bidouillé ensuite dans tous les sens. Beaucoup de variations, par exemple en alternant piqués rythmiques et acérés avec des nappes d’accords enveloppants. Grosse énergie et plaisir sur scène, on se prend la première claque du festival. On espère un prochain album de Burning House pour prolonger l’écoute.

Rien à voir avec Madeon que nous allons voir ensuite. Le jeune nantais s’est fait connaitre grâce au net (soundcloud et youtube) avec son live mashup Pop Culture, visualisé 16 millions de fois.

Impressionnant dans sa maîtrise des machines, la musique est assez formatée, très compressée et rapide. Le public, jeune, kiffe apparemment, mais au bout de 5-6 morceaux on a compris, et on retourne dans les années 90 au Hall 3 voir China Rats. Le soucis c’est que les années 90 datent un peu et la brit-pop, même si elle est bien faite, comme on la faisait à l’époque, on en a entendu des tonnes. Direction le bar pour aller boire un coup.

Retour au hall 4 où Netsky a remplacé Madeon. Bonne surprise, nous découvrons la liquid funk, émanation plus électro de la drum & bass. La présence d’un vrai batteur, et d’un showman qui chauffe la foule entraîne tout le monde. Des chanteuses viennent sur certains morceaux poser leur voix, ce qui donne une petite touche soul à un ensemble très synthétique. On pense aussi à de la breakbeat britanique à la Freestylers.

On fait la fermeture. Ah comment ? Plus de bières après 2h30 ? Ok une bouteille d’eau alors.