C’est toujours un peu difficile de donner un avis global en ayant vu qu’une partie de ce qui s’est joué, et en étant arrivé “que” vendredi. Mais j’ai trouvé cette édition bien plus intéressante que celle de l’année dernière. La programmation était plus riche, notamment samedi soir, en restant pointue. L’organisation bien aussi, puisqu’il y avait environ 11000 personnes par soir, soit 30% de plus que l’année dernière, et on circulait bien au marché gare. Le son était bon, un peu moins en scène 2. Le festival est toujours résolument urbain, et pour la 2e année consécutive, les grosses soirées se passaient au marché gare. Le site est derrière la gare Perrache, à 20 minutes à pied. C’est toujours un peu magique de déambuler dans ces anciens entrepôts de la SNCF, réarrangés pour accueillir un festival. Ambiance post-apocalyptique avec une illusion de liberté et de fête interminables.

Il y un revers à cette croissance du festival : il y a eu quelques incidents le mercredi soir puisque beaucoup de personnes sans places ont essayé de rentrer. A noter aussi des coupures électriques pour HotChip qui ont du arrêter leur concert après 1/2h, dommage.

Vendredi soir, nous sommes allés directement au marché gare. Après un gros début, énergique et sautant de Laurent Garnier avec Scan X & Benjamen Rippert, on a voulu voir The raveonettes, annulés, et remplacés par zZz, sorte de pop psychédélique venue des années 1970, avec un musicien aux orgues, et un batteur sec et carré. Après ça, Unkle était mélodieux et minimaliste, mais un peu inégal, on était tentés de retourner en scène 2 pour voir The Go! Team. Pendant ce temps continuait de jouer scène 3 Laurent Garnier et ses invités. Nous avons tourné entre les 3 scènes, chacun trouvant son compte ici ou là, mais c’est affaire de goût.

The Juan Maclean était aussi un peu de cette veine dépouillée mais efficace et j’y ai passé un bon moment. On est parti avant Matthiew Herbert, mais Carole nous a dit qu’il avait fini avec la foule les bras en l’air donc plutôt positif.

Samedi, après un magnifique brunch chez Michel, la piscine du Rhône était un peu fraîche cette année, mais Body and Soul (avec Joaquin Claussell, François K et Danny Krivit) ont bien tenu l’ambiance entre 15h30 et 23h avec une house très funk voire afro, un public conquis et détendu.

Le soir, retour au marché gare. Clément et Laurent ont apprécié le set de Chloé. Ensuite c’était Lindstrøm & Christabelle, un norvégien au clavier et voix filtrée, avec une fille un peu gothique, très sex, chantant d’une voix juste, affirmée et sexy. Bien fait mais une drôle d’alternance entre froideur nordique et moiteur presque mièvre par moment qui faisait sortir la foule. Entre temps nous avions raté Uffie, l’égérie du label EdBanger . Dixon très bien aussi, dans une rigueur et un déroulé bien germanique, avec des remixes dedans comme Fever Ray ou Amadou et Mariam, bien frais.

Après un petit détour par Gang Of Four, direction l’attraction de la soirée : 2Many DJs. Gros son bien sûr, mais une électro assez sombre et profonde, plus que lorsqu’ils tournaient à la suite de leur premier album. Ambiance bordélique, avec la foule qui investit toutes les possibilités en hauteur de la salle, lachage collectif. Puis Claude Vonstroke et Agoria, sympa.

Dimanche matin, après le petit dej chez les CC, on a eu le temps de faire un tour aux siestes sonores avec DJ Food, génial dans la diversité de ses morceaux, la rapidité de ses mixs, ses scratchs, il sait tout faire avec un goût sûr. Le site est vaste et magnifique, juste à côté du métro. Bien trouvé et bien aménagé.

--> ajout le 27 mai de 2 vidéos qui restaient sur une carte mémoire :

Nuits sonores 2010 : Lindstrøm & Christabelle // Dixon from Bruno Thomas on Vimeo.