Jeudi

Jeudi soir 2 décembre 19h, arrivée en gare de Rennes pour une nouvelle édition des trans. Je retrouve Carole au Liberté pour récupérer mon pass. On prend directement la navette pour ne pas rater Ladaniva. On retrouve le parc Expo ça faisait 3 ans qu’on n’était pas venu, cause Covid, famille… En 2015 ça faisait la 14e année, En 2018 on y était aussi (40e édition, avec notamment Aloïse Sauvage) c’était donc la 16e fois.

Ladaniva hall 8 : Super musiciens. Le groupe fonctionne bien, ils sont contents d’être là et de jouer en public. On sent aussi le plaisir des festivaliers de retrouver des concerts. Louis Thomas en multi-instrumentiste et chef d’orchestre discret sort de l’interprétation des enregistrements, il y a une vraie liberté. Et Jacqueline Baghdasaryan, la chanteuse virevolte, chante magnifiquement juste, elle fait faire ce qu’elle veut à la salle.

Gwendoline hall 3 : rap dark mélodieux, mais vénère à messages politiques “notre monde est génial avec des images de Zebulon en fond et une basse à la cure.

On fait les 3/8, on passe du hall 3 au 8, les concerts s’enchaînent trop bien.

Dadi Freyr hall 8 : hyper drôle, électro en autodérision. Le groupe s’était présenté pour l’Eurovision. Ils nous jouent même la danse des canards. Le chanteur est fluent en machines, a une voix de crooner, sorte de Jay Jay Joahnson version baryton.

Mr doumani : musique d’influence turque, qui évoque Altin Gun, Guitare acoustique avec effets, et percussions effectuées avec la guitare, Trombone et Saz, boucles, et voix masculines.

Yann Tiersen : en mode DJ, rien à voir avec ce qu’on peut imaginer, avec une mise en scène riche : un voile devant la scène et un écran derrière permettent des déluges de couleurs, de quoi sortir de la dépression hivernale.

On a le temps de voir aussi les américains de Hello Forever, pop psychédélique, plein d’instruments à cordes.

Noisy: Grosse ambiance rap, je pensais aller voir un groupe plus pop (même s’il y en a aussi). Gros bordel, j’avoue ne pas savoir que faire, ni penser de tout ça, mais je ne rentre pas dedans.

Vendredi

Après s’être remis à l’endroit avec un footing, une crêpe, et un peu bossé, On retrouve Jérôme. Entre temps on a raté Hey Djan groupe de pop arménienne, à l’étage et qui était dans ma liste.

Resto, navette, on arrive pour MARUJA LIMÓN groupe de filles espagnoles de “néo-flamenco”. Son son peu type brass band cubain. Grosse énergie. Ensuite direction Hall 9, toujours aussi bon de retrouver cette salle, ses lumières, le bon son des line arrays, toujours aussi bien fait. On voit un bout de S+C+A+R+R , et une bonne partie du set de Paloma Colombe (dj chez nova notamment), électro qui tappe avec influence orientale. Parfait pour se mettre dans l’ambiance.

Passé à côté de Bob Vylain, en revanche on va voir Wu-Lu, que j’avais trouvé ouf avec South qui me faisait un peu penser à de la trip-hop en plus vénère. Sur scène c’est encore plus vénère, assez trash. On fini quand même en pogo, super ambiance, mais un peu déçu musicalement parlant.

Puis Lalalar. La claque des trans. Electro-rock turque, assez sombre et new wave. Grosse basse saturée, réverbe froide et chanteur classieux.

On va jeter un oeuil sur Henge groupe complètement délire avec des bioman qui dansent à côté d’un chanteur affublé d’une couronne bizarre. Electro aussi. Et on termine par Alvan en electro-rock, avec guitare acoustique, super bien, bonne heure, bon public.

On fait la fermeture, retour 7h30.

Samedi

Petite forme le samedi, pas facile de rentrer à nouveau dedans. Pas le même public non plus, beaucoup plus nombreux, plus festif (les ballons, les tenues à diodes electroluminescentes, les chapeaux multicolores mexicains) le samedi c’est complet, c’était pas le cas de la veille.

On arrive juste pour Folly Group, un peu comme Wu-Lu beaucoup plus rapide et saturé que ce qu’on trouve sur le net. Le batteur-chanteur est très bon, au centre de la scène il donne le rythme et le ton.

Après on va voir DJ Pone, ça court partout pour le hall 9. Thomas Parent, champion du monde de DJing, gère clairement son électro, en envoyant des basses qui secouent tout le hall, et fait régulièrement des breaks, aménageant l’effet de la reprise suivante. Carré dans l’axe.

Ensuite, en discutant autour d’une bière on passe à côté des indonésiennes de Voice of Baceprot, “trash, groove metal” comme dit la description, elles étaient dans les repérages de Carole, et dans ma liste aussi. Sur les images on peut les voir en hijab maîtrisant parfaitement basse/guitare/batterie reprendre “Killing in the name” des Rage against the machine et chanter “fuck you I won’t do what you tell me!” en faisant des doigts à la foule. Je suis certain qu’on entendra à nouveau parler d’elles.

Puis on retourne au Hall 9 pour Kas:st, des parisiens, qui font une deep-tech jubilatoire, mais dont je ne comprends pas trop le fonctionnement : un morceau commence, ça monte, on commence à rentrer dans le rythme, et boum, 30s après, on stop tout, break lent. Puis ça redémarre et ainsi de suite. Tout tronçonné façon puzzle en un zapping géant. Après m’être frayé un passage dans le hall 9 bondé, j’arrive devant mais impossible de m’enjailler.

avoir discuté de politique agricole bretonne, et voitures de location avec des festivaliers, retour par la navette.

Super édition, qui s’est déroulée vent debout contre la vague Omicron d’épidémie de covid qui vient. 56000 spectateurs, 32000 rien qu’au parc expo c’était une gageure de tenir la barre malgré le contexte. On l’a sentie cette ferveur, l’envie de retrouver un public, les moments partagés et les découvertes dont parle le monde, le tout avec bienveillance. Métissages, groupes féminins (Maruja Limòn, Star Feminine Band, Voice of Baceprot), de quoi redonner le sourire dans la pénombre environnementale et sanitaire ambiante.