Déjà, c’est bien les transmusicales le jeudi. Moins de monde, on circule mieux, et la qualité de programmation est toujours au rendez-vous. L’année dernière le jeudi, c’était au Liberté. Dans la ville. Déambulation musicale urbaine, pas entravée par la longue coupure en bus ou taxi ou voiture, mais un peu exigüe maintenant dans les salles du liberté (celle du haut en tout cas). Au parc expo, pas de soucis, il y a de la place. Le Hall9 est fermé, ce qui fait un peu teasing pour les soirées suivantes… pourquoi pas.

Premières claques. D’abord toujours l’arrivée au Parc Expo, avec la taille du site, l’aménagement (thème maritime, avec des méduses en guise de lustres, des images de poulpes dans le hall 5), et le son. Précis, net, pas simple dans des salles aussi grandes. Sobriété des lumières, mais élégantes, et mettant en scène la musique avec par exemple ces rétro éclairages des structures d’arrière scène.

Et puis hier pour la musique, nous sommes arrivés trop tard pour Lars & the hands of Light et the Phénoménal Handclap Band.

En revanche à l’heure pour Donso, groupe Franco-Malien, association entre DJ Krazy Baldhead du label Ed Banger avec le musicien malien Gédéon Diarra. Puis se sont ajoutés Thomas Guillaume, joueur de Donso N’Goni (instrument malien) et Guimba Kouyaté guitariste (entre autres). Ils étaient contents d’être là, et leur enthousiasme était communicatif. Musicalement très diversifiés dans les instruments et les genres, c’est un heureux mélange entre des sonorités africaines et de l’électro-pop européenne. Une association pas encore faite (en tout cas aussi bien), nous avions eu du mélange entre electro et musique berbère (Mig à leurs débuts), musique hongroise (Oi va voi), voici de la musique malienne “électronisée”.

Egyptian Hiphop, un joyeux bordel fait par de jeunes touches à tout : de la guitare, des claviers, batterie, des boucles, ils marient très bien la musique synthétique avec un son funk-rock un peu déglingue.

Un peu plus classique mais pour rester dans le pop-rock, Funeral Party une voix à la U2, avec un style un peu plus énervé et rugueux, mais mélodieux. Ils jouent bien et c’est efficace.

Et puis côté électro, il y avait Beataucue, dont le nom en français ressemble toujours à un vieux jeu de mots de potache dans un univers assez anglophone (on parle bien de French Touch). Ces parisiens m’ont aussi donné l’impression au départ d’une farce musicale, avec des montées-descentes sonores répétitives (et répandues dans la techno minimale ces derniers temps). Et puis, sur certains passages, une harmonie ressort de l’ensemble et l’énergie de leur beat passe alors dans le public.

Et puis The Toxic Avenger, guitare, claviers, boucles, pour une musique puissante. La scène était assez esthétique avec le nom de leur prochain album : Angst.

A suivre ce soir pour une soirée plus riche (entre autres Oy, Is Tropical, Connan Mockasin, Alex Metric, Raph Dumas & The primaveras & Cobla la Mil.Lenaria, Matmon Jazz by Ordoeuvre, Janelle Monae, M.I.A). Paraît-il que c’est complet.