Directions ubu 16h30 pour un mix de La Mverte format original : salle de spectacle pour trois mix courts : 1/2h. Inhabituel pour lui en tout cas comme il nous l’a dit juste avant. Il devrait partir lentement vers 100bpm pour sa première 1/2h puis passer en mid tempo sur la 2e pour finir plus rapide. Il nous a parlé d’un morceau d’une chanteuse grecque des années 70 qu’il veut absolument passer. Électro puissante, deep et traînante. Ca rappelle comme DBFC les années 80 mais en plus dark. Beats binaires avec des synthés à la quadruple croche. Excellent mix. Il se fait couper il lui restait 3 morceaux. Nous ne pourrons pas rester pour les 2 autres 1/2h. Mais il a un son, une couleur, le noir : Viva la muerte !

Arrivée pour la fin de Oso Leone voix à la Jayjay Johanson plus grave et timbrée. Il est à la guitare. Deux batteries dont une électronique une basse et un clavier. Passages batterie voix dépouillés qui alternent avec des nappes saturées noisy. C’est plus électrique que leurs enregistrements. Par exemple cactus, la chanson par laquelle ils terminent : les passages avec la guitare classique se transforment en guitare electrique bien saturée.

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Hall 9 pour Den Sorte Skole. Un danois qui travaille ses collages sonores depuis 10 ans. Absolument génial. Mashup électro-nirique oscillant entre un wax tailor du monde sous stéroïdes et des nappes dubstep. Impossible à décrire tant c’est varié : des centaines de samples en provenance du monde entier se mêlent, parfois cauchemardesque parfois d’une grande harmonie. Une mélodie de piano monophonique dont les touches de piano s’animent en fond visuel. Une voix asiatique féminine, fabuleux. Un orage de son, avant de repartir pour le Pérou. Le genre d’artiste qui change la musique ; à l’Ouest du (re)nouveau musical.

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Green room pour Animal Chouky ca change franchement de ce qu’on y a entendu jusqu’à présent. Un gars une fille pour un Dj set à quatre mains dub.

Vaudou Game hall 8 ils sont simplement magnifiques. Ils jouent dans le premier sens du terme. Funky et rock d’un groove varié, il le définit comme Vaudou funk qui daterait des années 70. “Nous sommes tous vaudou la force de la nature la force de l’humain” encore des cuivres sax trombone. L’ensemble est équilibré suprenant dans les grilles, avec une base répétitive et entrainante. Il fait venir sur scène le James Brown africain. Ils terminent avec leur titre “J’suis pas contente”. Nous si.

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Matias Agyao + Barnt c’est du gros gros son. Du coup on va se chercher des bouchons dans le hall5 à l’espace prévention. Au passage, je remarque que la foule bouge super-vite : un passage moins bien sur un mix et ça part ailleurs. C’est aussi sans doute la raison qui fait que la plupart des groupes jouent leur(s) titre(s) connus en fin de concert. Autre parenthèse : les bouchons. Une première pour moi, c’est marrant, ca augmente le rempli sur soi, et musicalement c’est très mauvais : ça coupe les aigus, et les graves ressortent encore plus. En revanche ça permet de se sentir mieux tant le nombre de dB est élevé, notamment quand je vais dans la fosse photo devant la scène.

On arrive un peu par curiosité pour voir Lizzo dans le hall 8. C’est é-norme, hors norme. A nouveau du rap sur de l’électro. Elles sont deux : une aux machines l’autre prend toute la scène et même la salle. Elle est imposante et l’assume pleinement, décomplexée, généreuse. JL Brossard regarde sur le côté de la scène amusé et manifestement satisfait de l’accueil et c’est un sacré critère. Le hall est enthousiaste. elle fait monter un volontaire pour danser sur scène, elle le déshabille, lui passe un tee-shirt “Lizzo made me do it” et danse le twerk avec lui. Elles finissent par une drum and base rageuse. Le public averti s’entasse à l’entrée. Il y a un rappel. Lizzo made my day.

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Le festival bat son plein. Big Buddha joue de l’afro dans le hall 3. Détendu (il est chez lui), hyper sympa il prend la pose pour mon objectif: IMGP9162

Boris Brejcha bien deep absolument berlinois dans un hall 9 blindé (encore). Minimal et hypnotique comme on aime. Ca monte en dB sur la fin avec des graves qui font tout vibrer y compris le public.

The Hacker derrière une grille pour finir sur une touche dark entrecoupé de pauses pacifiées plus mélodieuses. Impressionnant. Ça bastonne de la grosse tech bien froide et coupante comme de la glace.

On va laisser les teufeurs finir sur Costello ou Awsome tapes from Africa. Rideau, bus (à côté de 3 c…ards de parisiens bourges, relous, arrogants, parlant fort et vite, la cc il y en a qui devraient éviter), dodo.