Déjà plus d’un mois depuis le dernier mot sur lagrappe, c’est difficile d’écrire régulièrement. Ce WE je suis allé à Lyon pour la 6e édition des Nuits Sonores, “événement majeur des musiques électroniques en France” comme le dit Le Monde. Je n’ai pas pu faire tout le festival, qui s’étalait du 7 au 11 mai, mais j’ai quand même pu assister aux 2 grosses soirées de vendredi et samedi.

Vendredi soir, arrivée à la piscine du Rhône pour les fameuses présoirées, carte blanche cette année à Berlin.

La piscine

Nous avons raté Apparat Band, mais de ce que m’a dit l’encyclopédie de l’électro (Carole), c’était calme mais bien. Ensuite, c’était Efdemin, house minimaliste efficace avec des passages assez mélodieux. Il fait tout au vynile, les enchaînements sont propres, il s’adapte au public et a l’air visiblement content d’être là.

Première claque, d’une part car quand on arrive dans un festival de musique le premier soir c’est déjà un décalage, d’autre part, car l’environnement est vraiment magique, en extérieur, température idéale, vue sur le Rhône et sur Lyon illuminé.

Ensuite cap sur les anciennes usines SLI pour la soirée. Le lieux est à Vaise, c’est une ancienne fabrique d’ampoules électrique qui doit être prochainement détruite. Bon plan pour organiser une fête de plus de 7000 personnes car le lieu ne craint rien, ça n’a pas du coûter bien cher, et puis il y a quand même une âme avec par exemple d’anciens écritaux “bureaux”, “infirmerie”. Les salles ne sont pas très hautes de plafond, ce qui fait que l’acoustique est bonne, il n’y a pas non plus trop de vitres ou parois que font vibrer les basses (c’était parfois pénible à la sucrière). En revanche il y a beaucoup de monde, c’est guichet fermé, 7200 personnes, et pour le lieu c’est un peu limite : pas facile de se déplacer entre les salles, du monde partout, urinoirs débordants.

Niveau programmation, c’est assez pointu et rock. A part la salle 1 ou Agoria et Laurent Garnier se font un mix marathon de 23h à 6h, les autres salles sont essentiellement rock, punk, pop rock. A noter DJ Krush

ça déchire

(Clement), et DJFood & DK qui on fait un mix dynamique et plein de fraîcheur. C’était d’ailleurs vivifiant après avoir passé la plupart du temps dans la salle Agoria&Laurent Garnier, où j’ai trouvé que c’était ennuyeux sans aucune nouveauté. Aussi bien l’un que l’autre, dès qu’un plan musical était trouvé, il était asséné pendant au moins 10mn avant de passer à la suite. En plus les morceaux étaient usés (pour Laurent Garnier), ou inintéressants pour Agoria, bref la mayonnaise n’a pas pris en ce qui me concerne. Impressionnant aussi le hip hop énervé et élaboré de Antipop Consortium.

Samedi soir, présoirée à la plateforme (une péniche sur le Rhône), c’était Richard Ruin et les Démoniaques, Jessie Evans et Namosh. Là encore très rock, pop-rock, beaucoup d’inspirations à la David Bowie, Iggy Pop (Jessie Evans et Richard Ruin), ensuite nous sommes allés manger à côté, et nous avons raté Namosh, mais sur le papier c’était plutôt disco-rock. Je passe ensuite les transbordements de sacs, oubliages de clés de voiture de Michel chez Clément, plus de métro à minuit alors que sur la première page du site de la TCL on peut voir une pub pour les nuits sonores. En tout cas 2e soirée à l’usine.

Beaucoup plus électro que la veille, en arrivant on tombe sur Pilooski très bien, puis Spitzer (tech-house-rock pêchu), et DJ Pédro le tout en salle alexanderplatz (scène 3). Gros décrochage avec DJ Pédro, un roumain qui nous a emmené où il a bien voulu. Découverte pour moi, j’ai trouvé Enrik Schwarz excellent, mélange de soul et d’électro, il a créé une ambiance comme on les aime en festival : du monde avec le sourire, comme surpris de pouvoir partager ces moments à l’heure des balladeurs numériques. Enfin Chloé, tout en finesse, rigueur et sobriété bon moment également avec en prime des animations vidéos bien prenantes :

Chloé

Repus de bonne musique, à la levée du jour on est rentré avec l’un des premiers métros avec Clément

la salle 3 alias Alexanderplatz

Donc objectif atteint : hormis les rencontres avec les Lyonnais (c’est quand même le plus important), bonnes découvertes (Henrik Schwarz, Piloosky, Spitzer, DJ Pedro), et bons moments un peu hors du temps dans l’instant musical.

PS : merci à Marc, Michel et Clément pour les hébergements, apéros, places, déplacements, etc.